L’eau d’
inondation présente un
danger sanitaire très sérieux ; pollution et
inondation vont de paire. En effet, l’eau d’
inondation transporte et disperse entre autres les déchets de décharge publique, les produits dangereux et toxiques tels que les produits phytosanitaires, engrais, produits pétroliers, vernis et solvant, et les déchets d’origine animale ou humaine, provenant par exemple de fosses septiques, de centrale d’épuration ou de lisiers.
Cependant, il est difficile d’évaluer un risque général de contamination et de le quantifier pour les sols comme pour les êtres vivants, ce risque dépendant notamment de la localisation de l’
inondation.
Concentrons-nous sur les multiples dangers liés aux terres agricoles. Tout d’abord, il est nécessaire de mentionner qu’en plus de créer un
danger sanitaire lors d’
inondation, les terres agricoles en culture conventionnelle sont reconnues comme l’une des causes principales d’
inondation (une autre cause majeure étant le bétonnage, ou artificialisation des sols).
De fait, la disparition des haies empêche la régulation des ruissellements, et les cultures parallèles à la pente accroissent aussi l’écoulement, des pratiques qui amplifient ainsi l’érosion et le ruissellement. Cependant, les
inondations sont aussi liées de près à l’usage d’engrais et de
pesticides sur les terres agricoles. Les sols traités et labourés intensivement n’ont pas la même capacité que les sols non traités à absorber l’eau. Selon un constat du Rodale Institute, un institut non-lucratif de recherche sur l’agriculture biologique, un sol biologique riche en matière organique pourra absorber jusque 20 % d’eau en plus qu’un sol appauvri par les produits chimiques et un labour profond.
En plus d’exposer les populations à un risque accru d’
inondation, l’agriculture conventionnelle expose ces mêmes populations à des risques
sanitaires plus important lors d’
inondation. L’impact des nitrates ou
pesticides sur l’
écosystème, déjà important en temps normal, est développé par l’
inondation qui touche des zones plus éloignées en un temps moindre.
Malgré la complexité des phénomènes de transfert des produits phytosanitaires qui rend difficile de quantifier exactement les retombées sur l’
écosystème lors d’
inondation, il existe des éléments qui peuvent nous aider à comprendre les risques de contamination. Quelques-uns des éléments à considérer sont les propriétés chimiques des produits utilisés dans les champs alentour (tel que leur solubilité dans l’eau ou leur ionisation) ainsi que les conditions et types d’applications. Il est aussi essentiel de considérer que le transfert horizontal, par opposition au transfert vertical qui contamine les sols et nappes phréatiques, entraîne les produits par ruissellement de manière plus importante. Aussi, plus de 2 % de la quantité appliquée peut se retrouver entraînée et se répandre sur les habitations, rivières et littoraux. De plus, les
pesticides employés sont en général très peu solubles dans l’eau ou se retrouvent en suspension, résistant ainsi à la dégradation en milieux aqueux ; certains peuvent prendre de plusieurs mois à plusieurs années avant de se dissoudre, ajoutant ainsi au danger pour les populations et
écosystèmes concernés.
3 Réponses à "Inondation et pesticides : qu’en est-il ?"
Carlé 20 juin 2016 (13 h 47 min)
Bonjour,
article absolument vide, car constitué par des généralités tellement générales que tout sens en est exclu.
Carlé
Marine 20 juin 2016 (15 h 02 min)
Désolée qu’il vous déplaise. L’idée était d’informer sur les écoulements des pesticides lors d’inondation. Or, comme je le dis dans l’article, cela est difficile si l’on ne s’occupe pas d’une zone particulière !
Jérôme 20 juin 2016 (22 h 23 min)
Merci pour la qualité de votre article qui pose les fondamentaux… Et c’est encore plus qu’utile. Peut-être auriez pu aussi y inclure que les absurdités organisées de la PAC font que :
– les aides sont quasiment dédiées aux modes de productions conventionnelles générant de multiples désordres sanitaires, environnementaux et économiques…
– la part d’aide d’une structure en bio (par ailleurs déjà très peu gourmande en financements), représentent moins de 20% de ses ressources alors qu’une structure conventionnelle dépassent les 70%.
– les sommes colossales de la PAC employer pour pérenniser un système aux dépens de tous, pourraient être employées utilement ailleurs.
– on se retrouve avec un Président de la FNSEA dont les intérêts financiers privés sont ceux de l’industrie chimique et non de la protection des agriculteurs…