Le 17 avril dernier, l’avenir des 92
puits de
forages des eaux italiennes était décidé par
référendum. Si depuis 2006 aucune licence d’extraction de gaz et de pétrole n’a officiellement été attribuée, les licences, auparavant limitées dans le temps (d’une durée de trente ans, renouvelable dix, puis cinq ans) ont, en 2015, été changées pour une limite géologique trouble, par le gouvernement de Matteo
Renzi. Cette réforme stipule que les
forages pourront continuer à être exploités « jusqu’à épuisement du gisement ». Aussi, pour la première fois, neuf assemblées régionales littorales ont décidé de soumettre cette décision à un
référendum.
Les Italiens pouvaient voter « oui », pour que les précédentes limites temporelles s’appliquent, où « non » en soutien à la loi actuelle. Bien que le résultat ait conduit à une écrasante majorité de « oui », 86 %, le dernier
puits de
forage italien ne s’éteindra pas en 2034, comme il le devrait si les limites temporelles étaient appliquées.
Pourquoi ? En
Italie pour qu’un
référendum soit valide, il est essentiel que 50 % des inscrits sur les listes électorales aillent voter. C’est ici que la controverse loge ; si les populations non-littorales avaient déjà un intérêt pauvre sur le sujet du
référendum, Matteo
Renzi a joué de son pouvoir politique et médiatique contre le
référendum, en appelant les citoyens à ne pas se déplacer aux urnes. C’en est suivi que seulement 32,5 %, des 51 millions d’inscrits, n’ont pas suivi ce « conseil » et ont voté. Le quorum de 50 % des inscrits n’aillant pas été atteint, le
référendum est considéré comme nul et les
forages offshore peuvent ainsi continuer jusqu'à épuisement des
puits.
La bataille autour du
référendum était aussi un moyen pour les écologistes de se concentrer sur un nouveau modèle de développement moins dépendant des énergies fossiles. Bien qu’en hausse, les énergies propres ont satisfait 17 % de la consommation nationale en 2015, l’
Italie dépend toujours majoritairement des énergies fossiles. Cependant, ces
puits de
forage offshore ne couvrent que peu de la consommation énergétique italienne. En 2015 seulement 3,5 % de la consommation de gaz et à peine 1% de la consommation de pétrole furent le produit des 92
puits offshore.
1 réponse à "Forages offshore sans limites définies"
Forages offshore sans limites définies (Italie) | L'actu océanique 22 mai 2016 (1 h 47 min)
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